Masques, santé et deuxième vague : nous avons un plan !

Source [Contrepoints] Certes, la situation n’est pas toute rose : petites tensions sociales, légères frictions économiques, sentiment d’insécurité, le pays a connu des jours plus pimpants et la crise sanitaire qu’il vient de traverser – avec un brio survitaminé, avouons-le – n’a guère amélioré la tendance un peu maussade.

Le fier gouvernement du président Macron, volant de succès économiques, politiques et sociaux en succès électoraux, s’est donc décidé de monter au créneau pour annoncer fièrement à tout le pays que, non, tout n’était pas gris et qu’il y avait même d’excellentes nouvelles. Pensez-donc ! Olivier Véran, l’actuel ministre de la Santé, a même pris la parole pour s’exclamer, frétillant :

« Nous avons préparé un plan en cas de rebond de l’épidémie. 

Le bruit de décompression qu’on entend nettement à la suite de cette exclamation est celui des millions de Français qui poussent un « ouf » de soulagement sonore, tant il est clair qu’une telle information les rassure évidemment. Ça sent d’ici l’odeur du cigare de Hannibal de l’Agence Tous Risques, tiens !

Véran est limpide. Il maîtrise la situation. Tout est sous contrôle, vous pouvez donc relâcher vos sphincters, dont la tension n’était allée que crescendo ces quatre derniers mois alors que s’accumulaient d’abord les petits soucis de stocks, puis le nombre de malades en réanimation, puis le nombre de morts, puis le nombre de chômeurs, puis le nombre de faillites, puis le nombre de milliards d’euros que l’État, dans sa grande mansuétude, décidait de mobiliser pour sauver un peu tout le monde et ses miches.

Parce que, soyons honnête, au moins l’État a-t-il été présent sur toute la ligne : acteur essentiel dès le départ de la crise en utilisant toute sa puissance parasitaire pour transformer instantanément les stocks de gel hydroalcoolique en denrée introuvable, après avoir utilisé toute sa ventripotente omnipotence pour faire disparaître plusieurs centaines de millions de masques, après avoir littéralement assigné à résidence 80 % de sa population en bonne santé tout en oubliant de protéger la plus à risque, l’État est maintenant sur tous les ponts et ne loupera aucune occasion de sévir d’agir pour améliorer encore son impact.

Forcément, les Français jubilent.

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