Mariage pour tous : ils ont tout lâché !

[Source : Boulevard Voltaire]

À supposer que le mariage pour tous soit l’alpha et l’oméga de la vie politique française autour duquel tout doive s’organiser, force est de constater que les ténors de l’UMP et leurs ouailles de Sens commun ont vraiment tout lâché.

Après le ralliement de Sens commun à l’insipide François Fillon, c’est au tour d’Hervé Mariton de se rallier au candidat du mondialisme Alain Juppé. Condamné pour détournement de fonds publics, exilé au Canada, partisan de l’immigration pour pallier le problème des retraites, complice de la construction de la grande mosquée de Bordeaux et mécène en sa qualité de maire de Bordeaux des associations LGBT, on ne peut pas dire que Juppé incarne ce qu’on appelle la droite des valeurs.
 
Sur ce sujet, Sarkozy qui, après avoir dit que cela ne coûtait pas cher de dire qu’il abrogerait la loi Taubira, avec ses inimitables mimiques de marchand de tapis, est revenu sur cet engagement. Mis en difficulté par la découverte des carnets de note de l’ancien ministre du pétrole libyen Choukri Ghanem, retrouvé noyé dans le Danube en avril 2012, dont il ressortirait une série de trois versements destinés à sa campagne présidentielle, on ne peut pas dire que la droite des « valeurs » ait le vent en poupe au sein des Républicains.
 
Le même Sarkozy qui vient d’affirmer son soutien à Hillary Clinton. On voit mal comment un militant patriote et conservateur pourrait tirer son épingle du jeu dans ces primaires.
 
Il reste le candidat Poisson, il est vrai beaucoup plus cohérent, tant sur les questions anthropologiques que sur les questions identitaires et de souveraineté. Et si ces primaires avaient un sens, ce serait celui de servir de caisse de résonance à un candidat d’une droite des valeurs authentique, qui ne rechigne pas, par ailleurs, à discuter avec Marion Maréchal et le SIEL ou à se rendre au Rendez-vous de Béziers et, pourquoi pas, à terme à envisager une alliance avec Marine Le Pen.
 
À cette condition, une telle candidature peut avoir un sens.
 
Jean-Frédéric Poisson perdrait, en revanche, toute sa crédibilité si, au lendemain des primaires, dans l’hypothèse prévisible où il ne serait pas élu, il appelait à voter pour le vainqueur des primaires.
 
Imagine-t-on, en pareille hypothèse, Poisson faire campagne pour un Juppé ou un Sarkozy contre Marine Le Pen en échange d’un sous-secrétariat ou même une réinvestiture à Rambouillet ? Autant dire que cela reviendrait à vendre ses convictions contre un plat de lentilles ?
 
Accordons donc à Jean-Frédéric Poisson le bénéfice de la bonne foi en faisant le pari de l’espérance. Mais ce pari n’est pas inconditionnel : il supposera, au lendemain des primaires, une prise de distance avec des hommes du passé qui ont tous, chacun à leur niveau, contribué au déclin de la France.