La Chine est à l’offensive sur toute la zone en Calédonie

Source [Sputniknews] Le «non» à l’indépendance en Nouvelle-Calédonie pourra-t-il retarder les ambitions chinoises sur le Caillou, riche en nickel? Ce qui est certain, selon le général Jean-Vincent Brisset, c’est qu’un gouvernement kanak indépendant n’aurait pas les moyens de résister à la puissance chinoise.

L’indépendance potentielle du «Caillou» a jusqu’à présent attisé les appétits stratégiques et économiques de la Chine, puissance montante dans la région. Mais la Nouvelle-Calédonie s’est prononcée une nouvelle fois contre son indépendance, souhaitant rester dans le giron français à 53,26% des suffrages, dans un scrutin marqué par une participation historique de 85,6%. Un résultat qui devrait donc freiner les influences chinoises… au moins jusqu’au prochain référendum.

Malgré un dernier résultat sans appel, le camp du «Oui» a progressé par rapport au référendum d’autodétermination de novembre 2018, que les pro-France avaient emporté à plus de 56%. La Nouvelle-Calédonie jouit d’un statut particulier de collectivité d’outre-mer, suite à l’accord de Nouméa en 1998. Alors que les 270.000 habitants de l’archipel du Pacifique-Sud seront probablement à nouveau appelés à voter en 2022 sur le même sujet, Emmanuel Macron a déclaré accueillir le résultat «avec un profond sentiment de reconnaissance» et d’«humilité» lors d’une allocution solennelle.

Pour l’heure, la présence chinoise dans la région se fait déjà sentir.

L’archipel voisin des Vanuatu est déjà placé sur l’une des nouvelles routes de la soie chinoises, ces voies commerciales que l’Empire du Milieu lance à travers le globe. La construction d’infrastructures routières, de ports en eaux profondes, d’installation de réseaux Huawei dans l’archipel des Vanuatu, comme dans huit autres États insulaires de la zone, aux îles Salomon ou Samoa, est caractéristique de cette stratégie de Pékin, qui a été révélée par le journaliste Harold Thibault dans Le Monde. Mais comment expliquer ces nouvelles routes de la Soie dans le Pacifique? Le général Jean-Vincent Brisset (2S), ancien attaché de l’armée de l’air à Pékin, observe avec lucidité la montée en puissance chinoise:

«Cela fait partie d’un grand mouvement de la Chine en direction de toutes ces îles du Pacifique. Il n’y a pas que la Nouvelle-Calédonie, mais la Nouvelle-Calédonie a une particularité, c’est le nickel et les possibilités d’indépendance. Mais la Chine est à l’offensive sur toute la zone.»

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