L'autre danger séparatiste qui se joue dans les écoles

Source [Atlantico] Quelles que soient les qualités ou les failles nutritionnelles d’un menu, un maire ou une ministre -Barbara Pompili- sont-ils dans leur rôle en prétendant imposer aux parents les habitudes alimentaires de leurs enfants ?

Atlantico : La prise de position de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, en faveur de la mesure du maire de Lyon Grégory Doucet, d'imposer dans les cantines scolaires de la ville, pour des raisons sanitaires, un "menu unique sans viande", est-elle un signe de plus d'une idéologisation assumée de l'Education nationale, en proie sans la considération des parents, aux idées de végétarisme, de décroissance… ?

Pierre Duriot : Attention, les communes et leurs cantines ne sont pas l’Education Nationale. Les cantines scolaires municipales concernent les enfants des écoles primaires et maternelles, les enfants du secondaire mangeant dans des réfectoires d’établissements, sur lesquels les maires n’ont pas la main. C’est bien le maire, avec son équipe et non le service éducatif national, qui sont aux manettes, en la circonstance et qui utilisent le prétexte fallacieux de la pandémie pour expérimenter le végétarisme et la décroissance, non pas à l’insu des parents, qui sont informés, mais à leur corps défendant, beaucoup, qui travaillent, n’ayant pas les moyens de faire autrement qu’avec la cantine municipale. L’argument du temps n’est pas recevable, on ne met pas plus longtemps, à six ans, pour ingurgiter un repas végétarien, qu’un repas ordinaire et en plus, le facteur temps n’interviendrait qu’un jour pas semaine. C’est grotesque. Ce maire pousse son idéologie développée pendant sa campagne, avec un objectif avoué, dès le départ, de passer au bio dans les cantines scolaires et d’y réduire les quantités de viande, la pandémie et ses conséquences ne sont donc bien que des prétextes. L’ennui est que ce maire n’a bénéficié que d’à peine 30 % des votes au premier tour, de ralliements et d’une abstention moyenne de 62 % au second tour. Il n’est donc pas représentatif de la majorité de ses administrés, qui apprécieront et on est bien dans l’imposition aux forceps des conceptions d’une minorité, pratiquant l’écologie politique, sur le dos des enfants des électeurs.

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