Fausses études scientifiques : un business «opaque» et «juteux»

Source [Sputnik] Peu connu, le phénomène de «fermes à papiers» fabriquant à la chaîne de fausses études scientifiques est toutefois bien réel. Dans une enquête exclusive publiée ce 2 octobre, L’Express analyse ce business «opaque» qui se développe en Asie et qui rapporterait des millions d’euros.

Outre les fermes à clics produisant de faux «like», «retweet» ou du faux trafic sur les réseaux sociaux et sites internet, un autre phénomène, celui des «fermes ou moulins à papiers», est observé aujourd’hui. Ces paper mill fabriquent de fausses études scientifiques vendues à des médecins ou chercheurs souhaitant obtenir un diplôme ou une promotion, ainsi qu’à des étudiants, explique L’Express dans une enquête.

Selon l’hebdomadaire, il n’y a que quelques chercheurs spécialistes de l'intégrité scientifique, domaine visant à faire face à la fraude en sciences, qui se penchent sur le sujet et dénoncent ce «système opaque» qui se développe en Asie.

La microbiologiste néerlandaise Elisabeth Bik est l’un de ces «détectives». Elle a pris la décision de se spécialiser dans la détection d'images dupliquées après avoir constaté dès 2013 l'existence de ce type de fraudes dans des laboratoires.

Sur son blog «Science Integrity Digest», elle dévoile en février 2020 l'existence du plus gros paper mill identifié jusqu’à présent. Cette ferme à papiers située en Chine a créé 521 articles différents, utilisant une série d'images presque identiques. D’après Mme Bik, ces études frauduleuses ont été publiées dans des journaux scientifiques très sérieux. Elle indique que cette seule «entreprise» a pu produire des milliers de faux.

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