En pleine crise du coronavirus, la censure sur les réseaux sociaux franchit un cap

Source [RT France] Facebook et Twitter ont censuré le président brésilien Jair Bolsonaro et l'ex-maire de New York Rudolf Giuliani, qui avaient notamment vanté les vertus de la chloroquine. Une publication du professeur Raoult a été qualifiée de «partiellement fausse». 

L'information sur les réseaux sociaux sera-t-elle à compter parmi les victimes du coronavirus ? La question est plus que jamais d'actualité au regard des récentes déclarations de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et des actions déjà entreprises par les géants du secteur.
Pour Ursula von der Leyen, le rôle de l'Union européenne et des réseaux sociaux est en effet simple : «rétablir la vérité» quant aux informations qui circulent au sujet de la pandémie, afin d'éviter la propagation de fausses informations susceptibles de «vraiment faire du mal» à tout un chacun. Dans cette optique, la présidente de la Commission européenne explique que le bloc travaille main dans la main avec les géants de l'internet pour que ceux-ci «facilitent l'accès aux sources officielles [...] et rétrogradent ou suppriment les contenus préjudiciables ainsi que les annonces trompeuses».

Une tâche que Facebook, Google (et sa filiale YouTube), Microsoft (et sa filiale LinkedIn), Reddit et Twitter ont pris à bras le corps, en «étroite collaboration» : «Nous aidons des millions de personnes à rester connectées tout en luttant conjointement contre la fraude et la désinformation sur le virus, en mettant en avant le contenu faisant autorité sur nos plateformes et en partageant les mises à jour essentielles en coordination avec les agences gouvernementales de santé du monde entier», ont-ils ainsi fait savoir le 17 mars, dans une – rare – déclaration conjointe. Facebook et sa filiale Instagram, ont par ailleurs précisé dans un communiqué comment ils luttaient de façon concrète contre la «désinformation» : «Nous retirons des contenus sur Facebook et Instagram qui enfreignent nos conditions d'utilisation, lesquelles n'autorisent pas la désinformation pouvant causer des torts physiques aux personnes.» 

Sous couvert de cet objectif louable, les géants du secteur, critiqués depuis des mois pour leurs politiques de gestion des contenus, n'ont pas tardé à dériver. Les responsables politiques de premier plan ne sont ainsi plus à l'abri du contrôle de l'information exercé par les réseaux sociaux.
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