Debout, fille aînée de l’Eglise, un Sauveur nous est né !

Source [Le Rouge & le Noir]  Cet article a été publié pour la première fois le 22 décembre 2014

« Entre le bœuf et l’âne gris,
Dort, dort, dort le petit fils,
Mille anges divins, mille séraphins,
Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour. »

Un Sauveur nous est né pour nous racheter de notre péché. Le Dieu tout Puissant, Roi des rois, a choisi d’embrasser notre condition humaine afin de nous délivrer un message : celui de Son immense amour pour nous malgré les multiples trahisons de Son peuple. Comme promis, Dieu, par Son fils Jésus Christ, est venu renouer une Alliance avec Sa création. Pour ce faire, Il a choisi le dénuement le plus extrême : une étable. Une mangeoire comme berceau, enveloppé dans des langes, couché à même la paille, c’est ainsi qu’Il a été adoré par les bergers et les mages venus d’Orient. L’absence de faste n’a pas arrêté les premiers adorateurs du Christ. Au contraire. Preuve que l’essentiel est ailleurs.

Le temps de Noël doit être un moment privilégié pour nous concentrer pleinement sur l’essentiel : notre foi en Jésus Christ notre Seigneur. Le réveillon, les cadeaux, le foie gras et le saumon ne doivent pas occulter ce qui nous réunit en famille : l’arrivée du Christ Sauveur parmi nous. Or malheureusement, combien de Français réalisent vraiment à quoi est due cette débauche d’illuminations dans les rues ? Combien d’entre eux savent pour quelles raisons le champagne est en promotion au supermarché ?

Pire encore, combien de baptisés sont prêts à soutenir et revendiquer publiquement leur foi en ces temps obscurs où notre religion est mise à mal ? Sommes-nous réellement prêts à tout quitter, à subir l’opprobre et défendre le Christ ? Seulement 300 personnes (comme les Spartiates, tout un symbole), avaient répondu présent à l’appel de Civitas qui organisait une crèche vivante avec récitation des mystères de Noël, devant le local des ayatollahs de la Libre Pensée. Où se trouvaient les autres ? Et nos évêques ? Peur de subir le courroux du comité de la Jupe et de se faire traiter d’intégristo-fascistes à la une de La Croix ?

Il serait temps pourtant de resserrer les rangs, si nous ne souhaitons pas être relégués dans les catacombes. Les Chrétiens d’Orient persécutés par l’islam nous montrent l’exemple : plutôt la mort que de renier le Christ. Sommes-nous prêts au sacrifice suprême ? Malgré leur malheur, nos frères d’Irak et de Syrie ont pris soin de nous prévenir. Si nous ne réagissons pas, demain ce sera notre tour.

Quittons notre confort matériel bourgeois dans lequel nous sommes trop nombreux à patauger. La peur de voir ternir une réputation, de perdre un poste, une situation, un salaire, paralysent tant d’entre nous, qui n’osons pas faire assez confiance à Dieu. « En vérité je vous le dis, nul n’aura laissé maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou champs, à cause de moi et à cause de l’Evangile, qui ne reçoive le centuple dès maintenant, au temps présent, en maisons, frères, sœurs, mères, enfants et champs, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Mc, 10 : 29-30)

Debout, fille aînée de l’Eglise, un Sauveur nous est né ! Que claque au vent la bannière de Chrétienté, la victoire est avec nous, car nous sommes du côté du Vainqueur. Dressons-nous fièrement contre les forces du Mal qui se déchaînent tant qu’elles peuvent, craignant à juste titre notre réveil. Quittons tout pour partir à la suite du Christ ! Seul l’exemple de Son dénuement à Sa naissance nous libère de la crainte de perdre nos biens matériels. Réapprenons à nous détacher de ce monde, à rebours du consumérisme ambiant. Comme nous le rappelle Saint François d’Assise, « lorsque vous quittez cette terre, vous n’emportez rien de ce que vous avez reçu – uniquement ce que vous avez donné. »

Profitons de ce temps de Noël pour nous convertir. C’est la seule et unique condition possible permettant la restauration du règne social de Jésus Christ notre Seigneur.

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