De la dette, toujours de la dette…

Source [Contrepoints] Quoi qu’en dise Bruno Le Maire, la dette ne s’épuise que par de l’impôt futur ou par la spoliation des épargnants. Au bout de la dette, même « effacée », il y a toujours quelqu’un qui va payer.

Quand on s’appelle l’Allemagne, pays habitué aux excédents budgétaires et donc à un endettement public en baisse depuis quelques années (de 80 % du PIB en 2010 à 60 % en 2019) suite à un train de réformes structurelles très importantes dans les années 2000, la violente crise économique consécutive aux confinements anti-Covid se solde par un recul du PIB de 5,8 % en 2020 et un niveau de dette publique de 75 % à l’horizon 2021.

Mais quand on s’appelle la France, pays « en situation de faillite » (Fillon en 2007) qui semble mettre son point d’honneur à toujours repousser les réformes à plus tard au nom d’un sens de la justice et de l’entraide qui serait chez nous « plus vif qu’ailleurs » (Macron en 2019), il faut remonter aux années 90 pour trouver un endettement public de l’ordre de 60 % du PIB et à 2009 pour redescendre à 75 %.

Selon les dernières données publiées par l’INSEE, notre dette publique se montait à 2 638,3 milliards d’euros à fin juin 2020, soit 114,1 % du PIB.

Et si l’on en croit le Projet de loi de finances pour 2021 (PLF 2021) présenté lundi dernier en Conseil des ministres par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire (voir tableau récapitulatif ci-dessous), notre PIB s’effondrera de 10 % en 2020 et la dette publique caracolera de presque 100 % du PIB en 2019 à plus de 116 % en 2021.

Quels veinards ces Allemands ! Ils trouvent le moyen de faire mieux dans la crise que nous avant la crise !

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