C’est avec déception que la Confédération nationale des Associations familiales catholiques (AFC) a accueilli les mesures annoncées par le gouvernement, le 29 juin. L’importance du thème retenu - famille et adolescence - pouvait laisser espérer plus d’envergure, tant sur le plan des dispositions annoncées que sur leur finalité.

La Conférence de la Famille est en effet la seule occasion de l’année où le gouvernement, le monde familial, et les partenaires sociaux se rencontrent pour parler de la famille et des familles. Les AFC auraient notamment souhaité qu’il soit davantage question du rôle et de la mission spécifiques des parents auprès de leurs adolescents.

 

Indépendamment des difficultés propres à la situation économique actuelle, les AFC s’interrogent sur la portée de ce rendez-vous national qui a mobilisé l’énergie des mouvements familiaux pendant plusieurs mois, alors que tant de décisions déterminantes pour les familles sont prises en ce moment même hors de ce cadre. Ainsi notamment la réforme du droit de la famille, qui continue à être menée morceau par morceau, sans cohérence, gommant progressivement la référence à la dimension civique et sociale du mariage dans notre société.

C’est aussi le cas de la réforme de l’assurance maladie qui se poursuit sans que la dimension familiale du sujet soit réellement prise en compte ; ou du Plan logement qui devrait être présenté en Conseil des ministres très prochainement sans que les familles, directement concernées par le projet de réforme, aient été consultées.

 

Et l’on pourrait multiplier les exemples, ne serait-ce que pour souligner que le dossier "médias" n’est même pas évoqué, alors qu’il a fait l’objet de propositions très concrètes lors de la préparation de la Conférence.

 

Ainsi, c’année en année, le périmètre de la Conférence Famille se réduit.

 

Malgré tout, loin de baisser les bras, les AFC redisent aujourd’hui toute leur détermination à œuvrer en faveur d’une politique familiale ambitieuse. Dans le discours qu’il a tenu à l’occasion de la remise de la Médaille de la Famille, le président de la République avait pourtant appelé de ses vœux une politique démographique vigoureuse, facilitant l’arrivée du troisième voire du quatrième enfant. Le chef de l’État souhaite officiellement une meilleure prise en compte des familles nombreuses dans la politique familiale, et des efforts renouvelés pour faciliter la conciliation vie familiale/vie professionnelle. Qu’en sera-t-il demain ? Les AFC demandent un rapport d’étape sur les mesures annoncées.

 

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