Le Centre des monuments nationaux présente l’exposition du styliste "Lamyne M." : « Les Grandes robes royales », à la Basilique de Saint-Denis.

Rien d’indécent dans ces toilettes magnifiques et démesurées, mais une question : une basilique a-t-elle vocation à se transformer en musée de haute-couture à prétention culturelle… et politique ?

À partir du 9 octobre 2015, huit robes géantes inspirées de celles des reines et princesses ensevelies dans la nécropole royale, seront exposées dans les chapelles de la crypte de la basilique. Cinq autres seront à découvrir dans des structures de la ville de Saint-Denis.

D’une hauteur de trois mètres, et composées des coupes, tissus, et plissés du monde entier, ces créations sont « un hommage à la beauté des princesses, à la grandeur des femmes, et à la ville de Saint-Denis et à ses 124 nationalités, ville d’adoption de Lamyne M. ».

L’hommage aux reines de France est donc « pluriel », et le concept, sans lequel l’art contemporain, n’est rien, « porteur de sens » : « La démarche est esthétique, explique l’historienne d’art Dominique Malaquais, mais également politique — politique au sens large, et noble, du terme. » La démarche vous échappe ? « Disons-le autrement, précise Mme Lalaquais. L’esthétique ici est pratique politique. La beauté née des juxtapositions proposées par l’artiste se mue en pont : en liant entre régions, cultures et imaginaires que d’aucuns disent – ou, pire, veulent – incompatibles. »

Une initiative de plus qui participe de la désacralisation des lieux de culte catholique.

 

Pour en savoir plus :
http://www.monuments-nationaux.fr/fichier/pre_document/1497/document_dossier_fr_dp.grandes.robes.royales.pdf

 

 

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