Son retour devait souder l’UMP autour de lui et en faire la redoutable machine de guerre électorale espérée par tous les militants. Nicolas Sarkozy peine cependant à convaincre, jusqu’à ses propres partisans, malgré la victoire aux élections départementales.

Le doute vient des fidèles d’entre les fidèles. Guillaume Peltier, co-fondateur du courant de la Droite forte, a en effet déclaré : « J'ai un certain nombre de questions et de doutes sur la volonté farouche des ténors de ma famille politique à réformer en profondeur notre pays. J'aime trop mon pays pour soutenir uniquement par fidélité un candidat parmi d'autres. » Comprenez : Nicolas Sarkozy devra le convaincre, comme n’importe quel autre candidat.

Peltier a sans doute du mal à digérer son éviction de l'investiture comme tête de liste pour la région Centre. Mais il n’est pas le seul à,douter. Beaucoup ruent dans les brancards Ump-istes. L’alliance quasi-systématique avec l’UDI fait grincer des dents, d’autant plus que cet allié se montre moins docile que prévu.

Cette volonté d’alliance à tout prix avec ce petit parti de notables étonne quand on sait que de plus en plus de militants désertent l’UMP pour le FN, sans parler des sympathisants. Ou se réfugient dans l’abstention, ne trouvant à droite aucun parti ne correspondant à leurs idées. Sarkozy joue la logique d'appareil contre la logique militante. Un pari risqué.

 

Fr. de L.

 

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