L’Etat prêt à prendre en charge le versement du RSA en Seine-Saint-Denis

Source [Le Monde] Le département le plus pauvre de la France métropolitaine se porte volontaire pour une « renationalisation » du revenu de solidarité active.

Pour le département de la Seine-Saint-Denis, le plus pauvre de la France métropolitaine, c’est « une première victoire », estime le président (Parti socialiste, PS) du conseil départemental, Stéphane Troussel. Dans un courrier adressé aux élus de la Seine-Saint-Denis, le 23 octobre, dont Le Monde a pu prendre connaissance, le premier ministre, Jean Castex, « reconnaît les difficultés sociales exceptionnelles auxquelles est confronté le département ». A ce titre, il se dit prêt à y expérimenter une recentralisation du financement du revenu de solidarité active (RSA).

Même si, dans sa lettre, le chef du gouvernement ne fixe pas d’échéance précise, M. Troussel semble considérer, dans un courrier en retour, que cette expérimentation pourrait entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2022. « Je donne mandat à la direction générale du département pour y travailler avec les services de l’Etat », précise le président du conseil départemental dans sa réponse datée du 5 novembre, dont Le Monde a également pris connaissance.

 

M. Castex avait prévu de se déplacer en Seine-Saint-Denis le 25 septembre, pour y présenter la mise en œuvre du plan appelé « L’Etat plus fort en Seine-Saint-Denis », visite interrompue à cause de l’attentat visant les anciens locaux de Charlie Hebdo. L’expérimentation d’une recentralisation du RSA dans ce département faisait partie des dispositions qu’il devait annoncer à cette occasion. « En effet, je considère que l’on ne peut pas continuer à faire peser sur le contribuable local une dépense de solidarité nationale », estime le premier ministre. Cette proposition s’insère dans un ensemble de mesures destinées à répondre aux difficultés exceptionnelles que connaît « ce département hors norme », selon ses termes.

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