Hôpitaux : en Ile-de-France et à Marseille, la majorité des admis pour Covid sont des voyageurs de l'étranger

Source [Marianne] À partir du 1er août, il faudra présenter un test PCR négatif dès lors que l’on revient de l’un des 16 pays classés à risques par le gouvernement. La France découvre la Lune : depuis un mois, les frontières extérieures de l’Union européenne ont rouvert, une partie des binationaux sont revenus, passant entre toutes les mailles du filet.

« J’avais peur de mourir en Algérie ». Placée en réanimation à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois, Mme T., une femme d'une soixantaine d'années, en détresse respiratoire, ne cache aucunement les raisons de son retour subit en France. Cette Franco-Algérienne a décompensé à sa sortie de l'avion, au milieu du mois de juillet. Elle a été immédiatement transférée dans l’établissement de secteur de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Mme T. raconte avoir eu des symptômes sévères deux semaines avant son départ. Toute sa famille a été testée positive au Covid-19. Ce retour utilitaire a logiquement agacé les praticiens de Robert Ballanger, comme Alexandre Avenel, l’un des médecins-chefs du service : « Le serment d'Hippocrate nous oblige à rester neutres ; mais on est aussi des humains et des citoyens, donc on fait la remarque».

Comment Mme T. a-t-elle fait pour rentrer en France par ses propres moyens, alors que l’Algérie faisait déjà partie des pays classés « à risque » par l’État ? Elle s’est juste soumise à un test frontal « dont on peut sérieusement douter de la fiabilité », selon les médecins de Robert-Ballanger, et au port d’un masque malgré sa toux persistante. Mais pas à un test PCR, ni sérologique.

Trois autres patients, symptomatiques eux aussi, ont été admis en réanimation à Aulnay-sous-Bois en juillet. Les trois sont revenus d’Algérie sans encombre. « Ils ont le droit de se faire soigner en France, mais cela doit se faire dans le cadre d’un rapatriement sanitaire, souffle Camille (le prénom a été changé), une soignante de l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois. En plus, nous ne voyons que ceux qui ont décompensé dans l’avion ; tous les asymptomatiques rentrent tranquillement chez eux ».

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