[Source: Réseau International]

Dans une allocution prononcée devant les 250 députés du nouveau parlement syrien, le président Bashar Al-Assad a réaffirmé la détermination de son pays à continuer le combat jusqu’au bout.

 

Le président syrien a souligné que la guerre imposée à la Syrie ne laisse aucun autre choix possible que de lutter. « C’est eux [les terroristes et leurs sponsors occidentaux et arabes] qui nous ont imposé cette guerre…L’effusion de sang ne cessera pas tant que nous n’aurons pas éradiqué le terrorisme où qu’il soit [sur le territoire syrien] et quels que soient les masques qu’il ne cesse d’arborer »

Al-Assad a tenu à exprimer sa gratitude à la République populaire de Chine, l’Iran, la Russie et la résistance libanaise avant de s’en prendre violemment au président turc Tayep Reçep Erdogan dont le pays arme et finance en coordination avec Washington et Ryad, une véritable armée de mercenaires dans la province d’Alep.

« L’écrasement du terrorisme doit inéluctablement se réaliser tant qu’il y a des pays comme l’Iran, la Russie et la Chine, qui soutiennent le peuple syrien, ainsi que le droit et la justice», a-t-il martelé, en promettant à Erdogan qu’Alep sera le « cimetière des terroristes »

Qualifiant Erdogan de « fasciste qui se focalise toujours sur Alep, car elle représente pour lui le dernier espoir pour son plan de Frères Musulmans », Al-Assad soulignera que la deuxième plus grande ville de Syrie sera le cimetière où « les espoirs et les rêves de cet assassin [Erdogan] seront enterrés »

Les forces spéciales turques et US ont exploité une très fragile cessation des hostilités négociée sous la houlette de Moscou et Washington pour réarmer une nouvelle armée mercenaire avec pour objectif de capturer Alep et d’en faire une base avancée pour envahir les territoires syriens sous contrôle gouvernemental. Un vieux scénario déjà vu en Libye avec Benghazi qui devait être mis en exécution en novembre 2011 puis en juillet 2012 mais la résistance acharnée des forces armées syriennes et par dessus tout le refus des militaires syriens de déserter en masse leurs unités a mis en échec cette stratégie. Cela n’a pas dissuadé Ankara et Washington de tenter à nouveau de nouvelles opérations hybrides malgré la présence militaire russe. Ces tentatives turques pour le compte de Washington ont failli aboutir à une confrontation directe entre la Russie et la Turquie.

Al-Assad a rendu un long hommage aux immenses sacrifices des forces armées syriennes et des forces auxilliaires qui combattent à ses côtés. On estime qu’entre  73 000 et 82 000 membres des forces armées et de sécurité auraient perdu la vie entre le 15 mars 2011 et le 31 mai 2016.

Sur le plan politique, le président Al-Assad a évoqué les négociations de Genève en les qualifiant de « pièges » en précisant que son pays n’acceptera aucun sujet en dehors des principes fondamentaux visant à faciliter une solution politique en Syrie tels qu’ils ont été présentés au mois de mars 2016 à l’ONU.  Damas refuse d’y inclure tout paragraphe relatif à une instance de transition sans Al-Assad et préfère insister sur un gouvernement d’union nationale.

Enfin, Al-Assad a critiqué l’usage des clivages interconfessionnels à des fins géostratégiques par certaines puissances en soulignant que « Le régime confessionnel transforme les citoyens de la même patrie en des ennemis et en des adversaires. Ce qui permet aux Etats colonisateurs de s’ériger en protecteurs des différentes communautés au sein d’une même patrie » en assurant que l’unité ne commence pas par la géographie, mais par l’unité des citoyens.

En un mot, Al-Assad a tenu à faire observer à ses ennemis -et ces derniers sont légion en Occident et dans le monde Arabe, qu’il est non seulement toujours là mais qu’il continue le combat.

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